Les trésors de Vosges sont bien cachés, derrière des haies, dans le creux de vallons oubliés au bout d’un chemin forestier ou sur les flancs d’un sommet venteux. Ces jardins, à part quelques vedettes, sont méconnus alors qu’ils racontent tous l’histoire d’une passion
Ils ont le charme fou des œuvres éphémères, de l’expression des artistes modestes. Sylvie Hamel en a sélectionné une douzaine, pour les décrire, les faire patiemment découvrir comme autant de chasses au trésor.
Les jardins vosgiens sont presque tous l’œuvre de jardiniers privés, de fous dingues qui pensent que la nature, la poésie et la beauté vaut bien de lui laisser des cals aux mains et de reins douloureux. Chacun raconte, à sa manière, avec ses surprises et ses audaces, comment un bois d’épicéas sombre peut devenir un paradis de couleurs et d’oiseaux ; comment une fagne est propice à faire pousser la plus grande collection de rhododendrons d’Europe et des kalmias, l’arbuste fétiche du Canada ; comment aussi un ancien dépotoir peut être ramené à la vie et la beauté grâce à la ténacité de l’homme.
Réserves botaniques, recherche d’autres manières de cultiver la terre ou de la respecter, il y a dans le riche terreau des Vosges des idées à reproduire, des mines d’inventions à explorer et à faire fructifier.
Photographies : Laurie HégoDans la même collection